Noor III : l’arrêt forcé de la centrale pourrait engendrer une perte de 47 millions de dollars
Le producteur indépendant d’électricité (IPP) Acwa Power pourrait enregistrer une perte de 47 millions de dollars après l’arrêt forcé de sa centrale solaire thermodynamique Noor III dans la province d’Ouarzazate au Maroc. L’arrêt est occasionné par une fuite au niveau de son réservoir de stockage de chaleur.
Alors que sa centrale solaire à concentration (CSP) Noor Ouarzazate III est en service depuis 2018, l’entreprise saoudienne Acwa Power pourrait perdre 47 millions de dollars au cours des prochains mois au Maroc. Cette perte envisagée est annoncée après l’arrêt forcé de cette infrastructure énergétique, consécutif à une panne enregistrée depuis quelques jours. À en croire le producteur indépendant d’électricité (IPP), une fuite a été observée sur son réservoir de sels fondus chauds, un équipement essentiel qui permet le stockage de la chaleur permettant la production de l’électricité au moins 7 heures après le coucher du soleil.
La réparation prendra au moins sept mois, et Acwa Power penche plutôt pour la construction d’un nouveau réservoir de stockage. D’une capacité de 150 MW, Noor Ouarzazate III fait partie d’un complexe de quatre centrales solaires d’une capacité combinée de 580 MW. Acwa Power qui détient une participation de 75 % (25 % pour l’Agence marocaine pour l’énergie durable, Masen) « devrait relancer la centrale en novembre 2024.
C’est la première CSP à tour du Maroc. Sa construction a nécessité un investissement de 7,18 milliards de dirhams marocains, soit plus 709 millions de dollars. Le financement a été assuré avec le soutien de plusieurs bailleurs de fonds, notamment la Banque européenne d’investissement (BEI), l’Agence française de développement (AFD), l’Agence allemande de développement (KfW) ou encore la Banque mondiale.
La CSP Noor Ouarzazate III sera exploitée au moins pendant encore 19 ans. Cette panne majeure survient au moment où le Maroc veut accélérer sa transition énergétique dans le but de produire 52 % de son électricité à partir de sources renouvelables d’ici à 2030.